8 septembre 2006


La décision était prise depuis quelques jours maintenant. Voilà des mois que j’économisais pour m’acheter des billets d’avion et maintenant que je les avais en main, mon voyage se concrétisait. Seulement je ne comptais pas partir toute seule. C’était sûrement la septième fois que je regardais ma montre tout en sirotant mon verre de tequila à la terrasse de ce bar. Je me retournais sans arrêt en espérant voir l’objet de mes espoirs. Espoirs qui devenaient doutes au fur et à mesures que les minutes passaient. Alban sera-t-il au rendez-vous ? Mais déjà je le voyais faire son apparition au coin de la rue. J’étais tellement heureuse de le voir que je ne remarquai pas son air embêté. Il me rejoignit vite, trop vite, à ma petite table, embarrassé. « Alban ! Mais où est ce que tu es passé enfin ? Je t’attends depuis une demi-heure ! » Bon ça c’était pour la forme, histoire de le dérider un peu, car sa mine renfrognée ne présageait rien de bon. «Bon, je t’ai fait venir car j’ai quelque chose à te proposer ». Sans vraiment attendre, je lui mis les billets d’avion sous le nez, pour moi c’était gagné d’avance. «Dès demain, on part pour un long voyage… Cela fait des années qu’on rêve de partir tous les deux, tu te souviens ? Alors je nous ai pris des billets pour Barcelone avant d’aller à Paris, puis Dublin. Bref, on part de ce trou, enfin ! » J’étais excitée au plus haut point. Depuis toute petite, je ne rêvais que de voyages, de rencontres avec d’autres populations, d’apprentissage de langues étrangères. Mes parents avaient toujours été réticents à cette idée. J’étais leur unique enfant et me voir partir les révulsait au plus haut point. J’ai donc pris du recul, essayé de comprendre leur point de vue. C’est ainsi que je me suis lancée dans des études de lettres afin de devenir professeur de littérature. Mais l’appel de large se faisait sentir et j’ai décroché mon diplôme de peu. Alban, mon meilleur ami depuis le jardin d’enfance, ressentait la même chose. Ses parents ont divorcé alors qu’il n’avait que 8 ans. Ballotté entre son père et sa mère, il trouvait souvent refuge chez moi. Et dans nos délires, nous partions en voyage, refaisions le monde… Nous nous étions toujours promis de partir ensemble, à travers le monde afin de vivre notre passion : l’écriture. Notre rêve commun était d’écrire. « Ecoute Mad’, je viens juste de reprendre la librairie, je ne peux partir comme ça… » Il fixait mon verre avec envie, peut-être avait-il envie de se redonner du courage. «Alban, on en rêve depuis qu’on est gosses ! Si tu veux mon avis, ta librairie, elle craint ! » J’eu un rire nerveux et je le vis grimacer. J’ai tout de suite su que j’avais touché une corde sensible. Il se leva et commença à s’éloigner de la table, mais je le rattrapai bien vite. « Attends ! Alors voilà, c’est comme ça qu’on se quitte ?! Bordel Alban, je pars demain ! On a tout planifié depuis des années et à quelques semaines du départ, tu reprends une librairie avec… avec l’autre ! » Il tiqua et releva la tête, l’œil noir. Je ne portais pas sa petite amie dans mon cœur. Oui bon je la détestais plus que tout. Ils se connaissaient depuis un an seulement et voilà qu’ils décidaient de reprendre un commerce tous les deux ? «Qu’est-ce que tu as contre elle ? Je croyais que tu étais heureuse pour nous ? » «Heureuse ! Mais oui ! Regarde mon visage, regarde à quel point je suis heureuse ! Alban, tu vis aux dépends d’elle et de son papounet qui vous a offert cette librairie ! » «Tu me fais une scène là ? On est pas ensemble Mad’ ! » «Ouais… » Je me mordis l’intérieur des joues et j’étais sûre qu’il venait de le remarquer. Je l’agrippai alors par le bras, désespérée. «Alors tu n’as rien remarqué depuis toutes ces années ? Tu n’as même pas remarqué à quel point je suis amoureuse de toi ? » Alban se dégagea de mon emprise et l’absence d’air choqué sur son visage me fit mal. Il savait. Il savait et il n’avait jamais essayé d’en parler. «J’aime… J’apprécie Callie et toi tu… tu es ma meilleure amie, tu comptes énormément pour moi et… » Mon estomac se révulsait tandis que les passants dans la rue commençaient à s’intéresser à notre dispute. «Tu l’aimes ? » Je voulais être sûre, je voulais l’entendre de sa bouche. «Je… Je ne sais pas… Maddie, écoute-moi. Tu ne peux pas me demander de faire, de dire ça… » «Réponds-moi !!! » dis-je en détachant les syllabes. Les larmes commençaient à me monter aux yeux, la situation était plus qu’humiliante. «Maddie, tu es ma meilleure amie et je préfère que tu le restes… c’est trop tard » J’aurai préféré prendre une gifle plutôt que d’entendre une chose pareille. Cette fois, ce fut lui qui m’agrippa le bras mais je m’en dégageai violemment, mieux valait que je m’éloigne de lui avant de commettre l’irréparable. «Soit tu pars avec moi, soit tu restes auprès d’elle et tu ne seras jamais heureux… » Je n’étais pas du genre à poser des ultimatums, j’avais toujours trouvé cela ridicule. Mais aux cas désespérés, moyens désespérés. Malheureusement, je n’ai pas eu la réponse souhaitée et quelques secondes plus tard, Alban avait pris sa décision et tournait les talons avant de disparaître de mon champ de vision.


Aujourd’hui

Je fermai mon ordinateur portable d’un geste rageur après la lecture d’un énième mail de mon éditeur. Des menaces, toujours des menaces. Quelle idée j’avais eu de signer un contrat m’engageant pour une trilogie ! Le premier livre avait été un succès, il faut l’avouer. Mais désormais je n’étais plus capable d’écrire quoique ce soit, allez savoir pourquoi. Ajoutez à cela une incapacité de se fixer, que ce soit dans une relation amoureuse, amicale ou de voisinage. Je déménageai sans cesse, dans l’espoir d’échapper à mon éditeur. Je me demandais d’ailleurs comment il faisait pour me retrouver. L’appât du gain peut-être ? Seulement, l’héroïne de mon roman ne m’inspirait plus rien. A vrai dire, l’édition de mon roman avait été le fruit du hasard, j’étais persuadée de ne pas être publiée et maintenant j’étais coincée. Mais un contrat était un contrat et je n’avais aucune envie d’avoir à faire avec les avocats de la maison d’édition. J’ai donc décidé de me mettre au vert pour quelques mois, histoire de retrouver l’inspiration. Cela fait des mois maintenant que j’ai pris cette décision, mais rien n’y faisait, je souffrais du syndrome de la page blanche. Accoudée à la table du bar de Belle Fleur que je fréquentais des années auparavant, me voilà de retour dans ma ville natale avec l’intime conviction que le deuxième tome s’écrirait ici, mais sûrement pas le troisième. Il y a huit ans à cette même table, je disais adieu à celui qui avait inspiré mon premier livre. Quelque chose me disait que confronter Alban m’aiderait à l’écriture du deuxième. Il me fallait donc choisir entre la résurgence de la souffrance ou de l’inspiration.

Comme prévu, j'adore ton histoire Et puis tu écris tellement bien ! C'est vachement agréable à lire Je te valide avec plaisir


Bravo ma caille, tu es validé(e) ! Tu vas bientôt pouvoir jouer pleinement, c'est pas cool ça !? Tu peux dès à présent créer ta fiche de lien [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien], ainsi que ton[Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] et pourquoi pas ta [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]. Il se peut que tu ai besoin d'un scénario, tu peux donc créer le tien dans[Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] ! Dans [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] tu pourras nous donner tes idées/avis/changements/demandes d'intrigues etc... Parce que KOMD c'est aussi chez toi ! N'oublie pas que Grand Ma' raffole des ragots, si tu as une information, n'hésite pas à lui en faire part [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]. Tu peux même voir les petits secrets de Belle Fleur déjà dévoilés dans [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]. Sache que tu peux contacter Grand Ma' pour toutes occasions, que ce soit pour un événement important, un deal... Nous souhaitons faire de KOMD un forum interactif et amusant donc n'aie pas peur ! Oh et, afin d'être au courant des nouveauté du forum n'oublies pas de suivre [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] Trêve de blabla je te laisse voler de tes propres ailes, contact nous si tu as le moindre soucis, mais surtout, amuse toi ! Après tout, on est chez mémé...