L’été,  c’était les vacances, c’était fait pour s’amuser. Cela avait toujours été chose acquise dans mon esprit, mais pas nécessairement chose simple à faire dans mon cas, surtout ces dernières années. Avec un emploi dans un commerce qui était ouvert été comme hiver, beau temps, mauvais temps, tempête de neige, je n’avais pas nécessairement le choix de travailler et ce, même si je savais que j’avais une petite fille en vacances qui m’attendait à la maison. Il était certain que j’aimerais passer plus de temps en sa compagnie, lui permettre de faire une tonne d’activités, mais malheureusement, je devais faire avec ce que j’avais, et profiter des moments que je pouvais avoir avec elle autant que possible. Aujourd’hui, alors que c’était mon jour de congé, c’était exactement ce que j’avais l’intention de faire. La journée ne serait pas consacrée à faire les courses ou le ménage de la demeure, mais à une chose exclusivement, à savoir ma fille, Aryelle. À son anniversaire il y a peu de temps de cela, je lui avais offert son cadeau, et j’avais ajouté que nous allions aller au parc d’attractions comme elle me l’avait tant demandé et ce, dès que ce serait possible. Ce matin, dès que je m’étais levé et que j’avais vu que le temps était tout simplement parfait pour ce genre de journée, j’allai lever Aryelle d’un baiser sur la joue en lui disant : « Prépare-toi, on va au parc aujourd’hui. » Histoire de ne pas la faire attendre des masses avant de partir,  je commençai tout de suite à préparer le nécessaire pour la journée, soit quelques trucs à manger si elle avait une fringale entre deux repas, des bouteilles d’eau, et une veste en cas de pluie ou de temps trop frais, puisque je comptais bien passer toute la journée là-bas, du matin au soir, afin de lui permettre de profiter à fond de cette sortie que je lui avais promise. Quand je faisais quelque chose, je ne le faisais pas à moitié, surtout pas quand c’était pour ma fille. Une fois que ce fut fait, je descendis à l’étage avec le sac, puis je commençai à préparer le petit-déjeuner, un petit-déjeuner que je pris la peine de faire consistant et surtout dans les goûts d’Aryelle. Quelques minutes après, j’étais finalement prêt à le lui servir, ce qui expliqua pourquoi je lui lâchai un : « Princesse, le petit-déjeuner est prêt ! »Je préférais lui dire cela plutôt que de lui demander si elle était prête et ne pas le savoir, puisque clairement, je ne pourrais pas entendre sa réponse. Et puis, je le verrais bien quand elle descendrait, puisqu’elle savait que lorsque je l’appelais, il valait mieux qu’elle me réponde, non pas parce que j’allais me mettre en colère si elle ne le faisait pas, mais plutôt parce que c’était le seul moyen pour moi de savoir si tout se passait bien sans monter et aller l’interrompre dans ce qu’elle faisait à tout bout de champ.