Oui, j'étais bourrée. Enfin, suffisamment bourrée pour ne pas me rendre compte que j'étais entrain de pousser le frère d'un de mes ex dans mon appartement ; mais assez sobre pour déboutonner sa chemise sans arracher les boutons. Il était visiblement encore plus éméché que moi, donc que l'on se soit déjà rencontré avant, ou que j'ai été sa belle-sœur durant deux mois n'avait aucune importance, et ne changeait en rien l'issue de cette soirée. Honnêtement je suis sur que si l'un d'entre nous se souvenait de notre première rencontre, maintenant,  il préférerait ne rien dire. On était allés trop loin pour faire machine arrière. J'avais cherché mes clefs dans mon sac alors qu'il laissait des baisers torrides dans mon cou, avant de pousser la porte d'entrée, lui chuchotant de ne pas faire trop de bruit, de peur de réveiller ma colocataire. On pouffaient de rire comme deux adolescents, s'embrassant comme si l'on étaient follement amoureux, alors que l'on c'était rencontré quelques heures plutôt dans un bar du centre ville. Je ne connaissais presque rien de lui, puisque lorsque je l'avais abordé, il était déjà appuyé au comptoir du bar, avec devant lui plusieurs verres vides. Je n'avais aucune idée de ce qui l'avait poussé à se mettre minable et honnêtement : je ne lui avais même pas posé la question. Je m'étais déjà enfilée trois mojito et tout ce que je voyais c'était un mec seul, avec un jolie petit cul. On avait un peu parlé, le courant était assez bien passé. Je ne connaissais pas son âge, ni son nom, je savais simplement qu'il venait d'arriver en ville et qu'il était pompier. C'était tout ce dont j'avais besoin de savoir, puisque ça voulait dire que je n'avais jamais passé la nuit avec lui, puisqu'il venait d'arriver à Belle Fleur et qu'il était l'incarnation même d'un de mes plus grand fantasme. On ne peut pas dire que j'avais profité de lui, sachant que j'avais aussi un peut bu, mais il faut avouer que c'était une proie facile et j'avais sauté sur l'occasion. Après presque deux heures à flirter et à rire pour rien, on avait quitté le bar et titubé jusqu'au quartier nord de la ville. Gentleman qu'il était il avait voulu me ramener chez moi, et une fois sur le pas de la porte tout avait dérapé. C'était sans surprise qu'il m'avait embrassé, puis rapidement, peloté alors que je poussais, maladroitement, la porte d'entrée...