Tu sais que jamais je ne te trahirais...

Keanah & Delta

La journée avait été longue, j’étais bien contente d’avoir enfin terminée ma journée, j’allais pouvoir rentrer chez moi, m’étaler sur mon canapé après avoir pris une bonne douche et attendre que le temps passe. Sûrement même que je me commanderais à manger tellement je ne me sens pas la force de préparer quoi que ce soit pour le moment. Le Starbucks est désormais fini mais je dois encore vérifier la caisse et tout le bazar mais je vais essayer de me dépêcher pour ne pas que ce soit trop long, si je pouvais mettre moins d’une demi-heure ce serait chouette. Finalement, j’ai été assez rapide, je fais donc le tour du café pour vérifier que toutes les tables sont propres qu’il n’y a pas eu quoi que ce soit de renversé sur le sol avant de quitter le café et le fermé jusqu’au lendemain. Il me fallait encore prendre les transports pour rentrer chez moi étant donné que je n’avais jamais passé mon permis de conduire, avec le métier d’hôtesse de l’air cela ne m’était pas vraiment utile et mon mari avait son permis alors j’étais bien contente de le laisser charger de prendre le volant, mais désormais c’était plutôt pénali-sant pour moi car si j’aimais l’avion, je déteste les transports en commun ! Mais à moins de rentrer chez moi à pieds je n’ai pas d’autre choix, je pourrais prendre un taxi mais à force ça reviendrait cher. Le bus me déposait au coin de la rue, plus que quelques minutes de marche avant d’atteindre mon studio. J’arrivais devant chez moi et je tombais sur Kaenah, je ne m’attendais vraiment pas à la voir. Kaenah était ma nièce mais avant tout pour moi, ma filleule, j’avais toujours été très proche d’elle la considérant comme ma fille, d’ailleurs elle se confiait beaucoup à moi, des choses que ses parents ne savaient pas et que jamais au grand jamais je ne répèterais, je ne voulais pas perdre la confiance d’un être si cher. Je vis bien qu’elle n’était pas bien du tout en arrivant, si bien que je me précipitais vers elle et la pris dans mes bras comme on prend une enfant qui vient de tomber et de se faire mal. « Kaenah chérie, ça ne va pas ? » Je la lâchais quelques secondes le temps de trouver mes clés et d’ouvrir la porte d’entrée. Je la pris par les épaules et la fis rentrer. Je posais mes affaires dans les couloirs fermant la porte d’un coup de pieds, oui oui je suis du genre à mar-tyriser ma porte. Je l’accompagnais alors jusqu’au salon m’asseyant avec elle sur mon canapé. « Qu’est-ce qu’il y a ma belle ? » Je ne supportais pas de la voir comme ça, ça me fendais le cœur à chaque coup.