i just can't let go

“J’essaye de noyer mon chagrin dans l’alcool mais depuis le temps... il appris à nager, mon chagrin.”

Je ne pus retenir un rire devant la tête que faisait Will. J’avais parfaitement compris qu’il plaisantait mais je n’avais pas pu me retenir de lui donner raison parce qu’après tout, il m’avait parfaitement bien cerné. Bon, cela donnait peut être une impression de jeune femme sérieuse mais je m’en fichais pas mal, c’était moi. Je pouvais paraître sérieuse quand je rigolais et inversement. Ce qui n’était pas évident pour mes amis de me suivre parfois. Rapidement, nous fûmes dans ma chambre et j’attendais l’avis de Will avec impatience… Chose que je ne comprenais pas. Qu’est-ce que cela pouvait me faire que Will aime ma chambre ou pas, ce n’était pas comme si il allait y aller souvent. En tout cas, j’étais quand même contente que Will trouva ma chambre chouette, j’y avais quand même beaucoup travaillé pour que le résultat soit sympa. Je fis quelques pas dans ma chambre avant de me tourner vers Will.

« Je peux me préparer toute seule, t’inquiète pas pour moi, je reste une grande fille. »

J’avançais jusqu’à mon armoire pour voir un peu les pyjamas qu’il me restait dedans. Et là, c’était l’hécatombe… Juste une chemise de nuit et franchement, je ne me voyais pas mettre ça devant Will. Mais en même temps, je n’avais que ça. Je pris donc la chemise de nuit en satin bleu avant d’aller dans la salle de bain attenante à la chambre. Je me passais de l’eau sur le visage avant de passer la chemise de nuit. J’avais craqué dessus quand je l’avais trouvé. C’était une petite robe bleue en satin avec un dos en dentelle où l’on retrouvait des fleurs. J’avais toujours aimé cette chemise de nuit, elle était confortable et légère. Une fois prête, je me demandais quand même si j’avais bien fait de mettre cette chemise de nuit. Je finis cependant par sortir en essayant de tirer un peu sur le bas de ma robe, que je trouvais soudain trop courte.

« La salle de bain est libre si jamais tu as besoin. »

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J’avais bien vu que ma tenue interloquais Will mais après tout, c’était soit ça soit je dormais sans rien. Et cette dernière option était inimaginable, pas avec un homme dans ma chambre. Si j’avais pu, bien sûr que j’aurais dans mon pyjama habituel, un short informe avec un t-shirt dans le même genre. Mais pour une fois, j’vais fait une lessive et je n’avais même pris le temps de m’en occuper. Alors mon pyjama n’était pas utilisable ce soir. Cette chemise de nuit était un cadeau de Nina et je ne l’avais quasiment jamais porté, elle n’était pas franchement confortable. Will mit un certain temps à me répondre et je le regardais entrer dans la salle de bain sans réellement comprendre ce qu’il venait de se passer. Je ne comprenais pas ce qui pouvait troubler le jeune homme, à mille lieux de penser qu’il s’agissait de moi. Après tout, j’avais été en jupe toute la soirée et il n’avait même pas tiqué. Haussant simplement les épaules, j’allais jusqu’à mon armoire pour en sortir une couverture ainsi qu’un oreiller pour le jeune homme. Bon, la moquette n’était pas très confortable sans matelas mais c’était déjà mieux que le canapé. Mais je tombais des nues quand Will sortit de la salle de bain avant de me dire qu’il préférait quand même le canapé. Tout ce que je trouvais à faire fut de lui tendre ce que je lui avais trouvé pour son confort, une expression de surprise sur le visage.

« Euh… D’accord… Bonne nuit alors. »

Ce fut tout ce que je trouvais à lui dire. Je lui tournais le dos avant de me glisser sous ma couette, incapable de trouver autre chose à dire. Je me sentais soudain bien idiote, d’avoir pensé que Will accepterait de dormir dans la même pièce que moi. Après tout, pourquoi accepter de dormir dans la même pièce que quelqu’un en qui on n’a pas, ou plus, confiance… Etrangement, cela n’aurait pas dû me faire mal. Alors pourquoi cela me blessait-il autant? Etais-je donc si repoussante que ça? Cette pensée me fit soupirer alors que mes yeux commençaient à s’humidifier. Mais je refusais de pleurer, pas tant que Will serait encore dans la chambre. Après, sûrement que la douleur allait être trop grande pour que je me contienne plus longtemps. Et Nina qui pensait que je plaisais à Will… Elle c’était bien trompée. Je remontais la couette jusqu’à mon menton alors que je me recroquevillais sur moi-même. Perdu dans mes pensées, je ne savais même pas si Will était toujours dans la pièce ou pas.

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“J’essaye de noyer mon chagrin dans l’alcool mais depuis le temps... il appris à nager, mon chagrin.”

Je me sentais terriblement mal d’un coup et rien à voir avec le syndrome de manque comme auparavant. Non, c’était l’attitude de Will qui me blessait. Il n’était peut-être pas conscient de la douleur qu’un tel rejet pouvait me faire, du moins, je l’espérais. Parce que sinon, il n’était vraiment pas sympas et je doutais que Will ait mauvais fond. En tout cas, j’étais bien sous ma couette, cette dernière remontée jusqu’à mon menton et mes genoux contre ma poitrine. C’était comme si la douleur était moindre. Peut-être parce qu’ainsi, Will ne pouvait pas voir le désarroi dans lequel je me trouvais. Je ne bougeais même pas quand Will me demanda s’il devait laisser la porte ouverte si jamais je l’appelais dans la nuit. J’avais envie de tout sauf de l’appeler là mais bon, je hochais simplement la tête, incapable de parler sans que l’on entende les sanglots dans ma voix. Je n’avais qu’une envie: lui demander si j’étais si repoussante que cela pour que même lui ne désire pas passer la nuit dans la même chambre que moi. Je ne parlais pas de dormir dans le même lit, on n’en était pas là… Et peut-être qu’on ne le serait jamais remarquez. J’étais décidément trop attaché au jeune homme pour qu’une telle chose m’affecte autant. Je soupirais avant de déplier les jambes et de me tourner vers Will, bien décidé à lui parler, pour une fois.

« Dis-moi… Je… Je suis réellement si repoussante que ça ? »

Voilà, c’était dit. Et rien que le fait de le dire rendait la chose si réelle que je ne pus que soulever l’oreiller sous ma tête pour y glisser cette dernière. Je ne voulais pas m’étouffer, juste cacher les quelques larmes traitresses qui se mettaient à glisser sur mes joues. En même temps, j’appréhendais tellement la réponse que je ne savais pas si j’avais bien fait de demander.

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La tête sous l’oreiller, je n’arrivais pas à me remettre de ce que j’avais dit à Will. Allait-il comprendre ce que je voulais dire par là ou pas? Ce n’était pas sûr, après tout, ce n’était qu’un homme. Il avait eu l’air tellement étonné de ma phrase qu’il n’avait rien compris. Cette sensation était juste horrible et j’aurais préféré ne pas la ressentir. J’avais un peu de mal à respirer avec mon oreiller sur mon visage mais je ne voulais pas que Will voit l’état dans lequel il me mettait. Cependant, mes larmes ne se tarirent pas quand Will me demanda pourquoi je disais cela. Non, il n’avait rien compris. Mais je ne pouvais pas lui en vouloir, il n’était pas dans ma tête et il ne devait pas penser la même chose que moi nous concernant. Enfin, si nous il y avait bien sûr, ce dont je doutais fort. Will n’avait qu’une idée en tête, trouver le meurtrier de son frère, il se fichait pas mal d’une espèce de nana qui commençait à l’apprécier un peu trop. Tout avait commencé le soir de planque où je l’avais embrassé. Je n’arrivais pas à croire que Will n’avait pas compris ce que je voulais dire. Alors comme tous les actes valent mieux que les belles paroles, je décidais d’agir. Enlevant donc l’oreiller de ma tête, je repoussais la couette pour finalement me lever et m’approcher de Will. Je glissais une de mes mains sur son torse pendant que l’autre allait se perdre sur sa nuque. J’approchais mon visage de celui de Will avant de poser mes lèvres contre les siennes.

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Mes lèvres ainsi posées contre celles de Will, je me sentais bien. Et quand il répondit à mon baiser, ce fut encore meilleur. Je n’arrivais pas à comprendre pourquoi je me sentais aussi bien contre le jeune homme… Ou plutôt je ne voulais pas m’en rendre compte, à voir. Will finit par reculer le visage, ne restant pas trop loin cependant. J’aurais aimé que le baiser ne cesse jamais mais après tout, nous étions humains tous les deux et donc le besoin de respirer c’était peut-être fait sentir pour Will. Il finit par prendre la parole, me laissant interloquer face à ce qu’il me disait. Si je n’étais pas repoussante alors pourquoi avait-il décidé de finalement partir dormir sur le canapé? S’il me trouvait compliqué, je trouvais que la réciproque était également vraie. Je rougis légèrement quand Will effleura ma joue avec ses doigts, effaçant ainsi une larme qui coulait sur cette dernière. Etrangement, embrassé le jeune homme ne me dérangeait pas, autant ce genre de geste me rendait toute chose. Je souris quand il reposa ses lèvres sur les miennes juste un court instant avant de s’écarter à nouveau. Je compris enfin le pourquoi de toute cette situation. C’était quand même risible. Pas la situation mais ma réaction. Je lui avais dit que nous étions quittes lors de la planque… Mais en réalité, je n’avais aucune envie d’être quitte avec Will. Je voulais continuer à l’embrasser parce que, sérieusement, j’adorais faire ça. J’eus un petit sourire désolé en baissant légèrement la tête.

« Oui, je me souviens… Sauf que tu me connais, je change d’avis comme de chemise… »

Mais lui aussi devait avoir changé d’avis parce que sinon, il ne serait déjà plus là, tout contre mes lèvres. Il aurait pris la couverture qu’il tenait toujours en main et serait descendu pour aller se coucher dans le canapé. Cette pensée m’arrache un sourire alors que d’un geste de la main, je faisais tomber la couverture que Will avait encore en main avant de glisser mes bras atour de la nuque du jeune homme pour reposer mes lèvres contre les siennes. J’allais avoir du mal à me passer des lèvres de Will si je continuais ainsi.

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J’étais bien contente que Will ne me repousse pas et qu’il apprécie même ce que j’étais en train de faire. Je ne pus retenir un petit rire quand Will sourit face à ce que je lui avais dit. J’avais raison qui plus est, j’étais du genre difficile à cerner. Mais d’après mon frère, c’était ce qui faisait mon charme. Je devais donc être une réelle énigme pour Will malgré le fait que cela faisait désormais un petit moment que nous travaillons ensemble. Je ne rajoutais rien, la petite phrase de Will en disait déjà long sur ce qu’il pensait alors pourquoi ajouter quelque chose. Je le débarrassais de la couverture qu’il tenait encore contre lui plus pour pouvoir être plus proche de lui qu’autre chose. J’avais ensuite glissé mes mains derrière sa nuque pour l’embrasser à nouveau. Je sentis rapidement les mains de Will se poser sur le haut de mon dos recouvert par la dentelle alors qu’une pression se faisait sentir. Je prenais réellement du plaisir à cet échange quand Will remit fin au baiser pour reprendre la parole. Je haussais les yeux au ciel, un petit sourire aux lèvres. Cet homme allait me faire devenir chèvre. Mais Will avait raison de se poser cette question. Sauf peut-être dans ce genre de moment. Certes, je pouvais être une girouette mais quand je voulais vraiment quelque chose, je faisais tout pour l’obtenir. Et en l’occurrence, ce que je voulais maintenant, c’était Will.

« Il y a certes des moments où je change d’avis mais là, ce ne sera pas le cas. »

Maintenant, c’était à Will de décider s’il voulait aller plus loin ou s’il voulait s’arrêter là. Il pouvait décider de me repousser, j’accepterais. Après tout, nous étions partenaires et ce genre de relation n’était pas des plus approprié dans ce genre de cas. Mais au diable ce qu’il était bon de faire ou de ne pas faire, j’avais envie de vous dire.

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Vous voulez que je vous dise? Will était quelqu’un de bien trop raisonnable. Mais en même temps, il avait peut-être raison. Il allait irrévocablement repartir à Chicago après avoir retrouvé le meurtrier de son frère et la séparation serait bien difficile si jamais nous craquions. Mais elle allait de toute façon être difficile vu ce qu’il se passait maintenant entre Will et moi. Alors un peu plus ou un peu moins, je n’étais plus à ça près. J’eus un frisson quand Will posa sa main sur ma joue pour la caresser légèrement avant de la glisser dans ma nuque après avoir remis des cheveux à leur place. Je me mordis légèrement la lèvre inférieure, pensant qu’il allait à nouveau m’embrasser mais Will préféra prendre la parole. J’allais devoir lui apprendre les priorités à celui-là. Parce que, franchement, y avait plus intéressant à faire dans ce genre de moment que de parler. Mais je préférais l’écouter plutôt que de lui couper la parole. J’étais bien élevé que voulez-vous. Mais Will n’avait pas tort, il avait besoin de dormir parce qu’il allait devoir aller au poste de police sans moi demain. Mais moi, je me fichais pas mal de dormir ou non vu que j’étais de congé forcé pour les deux prochains jours. Parfaite démonstration de ce que je disais, Will était trop raisonnable. Il allait fallait qu’il apprenne à se lâcher un peu. J’allais lui en faire la remarque quand soudain, je sentis les lèvres du jeune homme contre les miennes. Paradoxale ça. Il disait qu’on devait aller se coucher et pourtant, il continuait à m’embrasser. Oh, loin de moi l’idée de m’en plaindre. Mes mains quittèrent la nuque du jeune homme pour venir se perdre sur son t-shirt alors que mes doigts venaient se refermer sur le col de ce dernier. Je finis cependant par mettre un terme au baiser. Bah oui, fallait bien que je lui donne mon point de vue sur ce qu’il avait dit.

« Je te trouve bien raisonnable… Trop même peut être. »

Je desserrais mes doigts de sur le col de Will mais je ne m’écartais pas non plus. C’était à lui de décider ce qu’il voulait faire. Soit il était raisonnable et il me laissait, soit il ne l’était pas du tout et on terminait ce qu’on avait commencé. J’avais bien une petite idée de ce qu’il allait faire mais j’aimerais bien que le jeune homme me prouve le contraire sur ce que je pensais connaître de lui. Si j’avais bon, le jeune homme allait me laisser finir ma nuit seule… Sauf que je n’en avais aucune envie.

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Je me rendais compte à quel point Will pouvait être du genre contradictoire. Il disait vouloir aller se coucher mais cela ne l’avait pas empêché de m’embrasser une nouvelle fois. J’avais un peu de mal à comprendre mais cela ne me dérangeait pas. En tout cas, ce n’était pas moi qui allais me plaindre du fait que Will ait décidé de m’embrasser. Mais je finis par rompre le baiser pour lui faire part de ce que je pensais de lui. Mal m’en pris car il fut encore trop raisonnable et fit ce que je craignais qu’il fasse. Je restais bouche bée devant ce qu’il dit et je ne pus rien faire quand il s’éloigna. J’étais littéralement sur les fesses, façon de parler. S’il pensait pouvoir s’en sortir comme ça, il se trompait. Je pouvais être têtue comme une mule et il allait comprendre qu’on ne m’échappait pas comme cela. Je vous l’avais bien dit: quand je désire quelque chose, je finis toujours par l’avoir. Avec plus ou moins de facilité mais j’ai toujours ce que je désire. Alors Will n’allait pas s’en tirer aussi facilement. Quand il me souhaita bonne nuit, j’eus un petit sourire avant de m’approcher à nouveau du jeune homme.

« Si tu crois t’en tirer comme ça, aussi facilement, tu te trompes mon cher… Faudrait pour cela m’attacher au lit et malheureusement pour toi, je n’ai rien pour cela. »

Je profitais de la proximité du jeune homme pour glisser mes mains sous son t-shirt et frôler les muscles de ce dernier du bout des doigts. Cela n’aurait tenu qu’à moi, je lui aurais déjà arraché son t-shirt… Mais j’étais une femme civilisée et ce n’était pas dans mon habitude d’agir ainsi, en arrachant les t-shirt je veux dire. Je finis par reposer mes lèvres sur celles de Will. J’espérais juste qu’il n’allait pas fuir et me laisser en plan…

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Je savais être raisonnable mais là, je n’en avais aucune envie. Ce qu’il se passait était trop bon pour que je sois raisonnable. Mais j’avais quand même du mal à croire qu’un homme puisse me faire agir ainsi. Oh, je ne regrettais pas mais c’était quand même assez déroutant. Une chose était sûre: je n’allais pas laisser Will partir aussi facilement de ma chambre. Bon, bien sûr, s’il ne voulait pas de tout ça, j’accepterais… Mais j’aurais beaucoup de mal. Mais en même temps, pourquoi m’avait-il embrassé s’il ne voulait pas de ce qui allait suivre?  En même temps, Will était un homme et j’avais beaucoup de mal à les comprendre en général. Mais Will était encore plus difficile à comprendre. Enfin, peut-être pas tant que ça. S’il était aussi raisonnable, c’était parce qu’après tout, il allait repartir sur Chicago un jour ou l’autre. Quel effet cela me fera-t-il? Je serais sûrement triste les premiers temps mais après tout, la vie continuait… Alors je finirais probablement par l’oublier. Probablement… Enfin, concentrons-nous sur le moment présent. Will sourit à ma petite phrase et surtout à ma dernière réplique vu ce qu’il ajouta. Il allait vite que j’étais une femme riche en surprise. Je ne gardais pas une paire de menotte sous mon oreiller et je ne le ferais probablement jamais. Je glissais ensuite mes mains sous son t-shirt, découvrant avec plaisir que Will était du genre musclé. Il me demanda ensuite si c’était réellement ce que je voulais et pour toute réponse, je l’embrassais. Pour une fois dans ma vie, j’étais réellement sûr de quelque chose. Par la suite, mes mains se saisirent du bas de son t-shirt et je m’écartais le temps de faire passer ce dernier par-dessus la tête de Will, l’envoyant voir ailleurs si j’y étais. Je pris un court instant pour observer un peu le spectacle que j’avais sous les yeux avant de me rapprocher à nouveau. Mais cette fois, je m’arrêtais alors que mes lèvres frôlaient celles de mon partenaire.

« Tu as vraiment encore besoin d’une réponse ? »

Je ne pus m’empêcher de sourire avant de poser enfin mes lèvres sur leurs jumelles. Mes mains se perdaient dans le dos de Will avant qu’elles n’aillent trouver leur place dans les poches arrières du jean du jeune homme. J’en profitais pour me coller étroitement à lui, frissonnant d’anticipation face à ce qui allait arriver.

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Je ne voulais pas être qu’une simple relation d’un soir, je voulais être l’amie de Will. Pas au sens petite amie mais quelqu’un sur qui le jeune homme savait qu’il pouvait compter si jamais les choses ne se passaient pas comme il le voulait. Je voulais être la personne à qui il pense en premier quand il veut parler de ce qui le tracasse. Enfin, c’était peut-être déjà le cas, je ne sais pas. En tout cas, j’étais bien décidé à profiter du moment présent et surtout du jeune homme en face de moi. Depuis le temps que j’en rêvais… Depuis ce premier baiser lors de notre nuit de planque en réalité. J’aurais été plus sur de moi à ce moment-là, croyez moi que je ne l’aurais pas laissé repartir et que je l’aurais embarqué avec moi dans la chambre d’hôtel. Mais j’avais toujours eu un doute sur ma capacité à franchir le pas même si j’avais fait du chemin depuis les abus que mon ex m’avait fait subir. Et même ce soir, j’avais encore peur de ce qui allait se passer mais j’en avais tellement envie de la peur était relayé au second plan. Cela tournait dans ma tête le soir, quand je me couchais seule dans mon grand lit. Du coup, j’étais quand même bien contente que Will m’ait raccompagné jusqu’à chez moi-même si je devais avouer que je n’avais pas pensé un seul instant que la soirée finirait comme cela. Mais je n’allais aucunement m’en plaindre. En tout cas, je m’étais empressé d’enlever son t-shirt à Will. Après tout, je m’étais toujours demandé comment il était fait sous ses vêtements et j’allais enfin avoir la réponse. Et je devais dire que ce que je voyais me plaisais mais genre énormément. Mes mains glissèrent ensuite dans le dos de Will jusqu’aux poches de son pantalon où elles se glissèrent. Celles de Will ne restèrent pas longtemps à leur place également. Après un court passage dans mon dos, l’une d’entre elle vint se poser sur ma joue pendant que l’autre voyageait sur mon épaule et sous la bretelle de ma chemise de nuit. Je sentis alors Will reculer et le temps que je calcule le nombre de pas que nous allions encore devoir faire pour arriver sur le lit, mes jambes se heurtèrent à ce dernier et je tombais en arrière, entrainant le jeune homme avec moi. Mais je ne rompis pas le baiser, ne le pouvant tout simplement pas. Mes mains quittèrent les fesses de Will pour venir se poser ses épaules. Avant même que le jeune homme comprenne ce qui lui arrivait, j’avais retourné la situation et je me retrouvais au-dessus de lui, à califourchon sur son ventre.

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La pièce n’était remplie que de soupirs, de gémissements et de bruits de vêtements que l’on froisse. Je découvrais le corps de Will petit à petit et je devais dire qu’il n’y avait rien à jeter. Il donnait l’impression d’être parfait quand on le regardait et ce que j’avais sous les mains ne faisait que corroborer ce que j’avais toujours pensé depuis cette nuit de planque. J’avais pris le dessus sur Will. Non pas que j’avais réellement envie d’être dominante mais parce que j’avais envie d’avoir pleinement accès au corps de mon partenaire tant que j’en avais encore l’occasion. Je sentis soudain les mains de Will sur mon corps, le long de mon dos, mais elles finirent par descendre, m’arrachant un frisson de bien être au fur et à mesure de leur descente jusqu’à mes cuisses, découvertes, laissant apparaître ma peau blanche. Je ne bronzais jamais, je ne prenais que des coups de soleil qui faisait mal et qui ne brunissaient même pas ma peau, la laissant blanche comme une aspirine là où elle n’était que peu exposer. Je sentis rapidement la chemise de nuit remonter, exposant mon corps à la fraicheur de la pièce d’un côté et à la chaleur du corps de Will de l’autre, me déclenchant une myriade de frissons. Je reculais cependant la tête pour me redresser le temps que Will me débarrasse de ma chemise de nuit. Pour la première fois en neuf ans, j’étais nue devant un homme et, franchement, cela ne me dérangeait absolument pas. Je me recollais à Will quand ce dernier captura une nouvelle fois mes lèvres. Je profitais de cette position pour commencer à dégrafer le jean de Will avant de repasser sur le dos pour faire descendre le pantalon et le sous vêtement de Will au sol. Je n’étais plus qu’un corps qui ne voulait qu’une chose: que le désir qui l’enflammait soit enfin assouvit. Rien ne pourrait empêcher ce qui allait suivre et qui resterait dans le secret, à jamais derrière une porte de mon esprit.