We're not broken just bent and we can learn to love again

Tout le monde a une histoire à raconter, chaque personne vit un combat dont nous ne connaissons rien et parfois, il est impossible de deviner lequel. Là est la raison qui m'a poussé à devenir barman. Après qu'Arizona soit partie j'ai eu à faire à mon premier combat, non pas l'abandon mais les anciens démons. J'ai toujours eu peur de retomber dans la débauche, de redevenir quelqu'un dont j'aurai honte plus tard. Et c'est ce qui se passa. J'ai bu, menti, trompé mais j'ai surtout trahi, les personnes et celui que j'étais devenu, les promesses que je m'étais faite. Alors non je n'en veux pas à Arizona seulement pour m'avoir laissé tomber comme une bouse de vache mais aussi pour avoir provoqué en moi de changement plus que méprisable. Parce que je ne supportais pas de voir l'homme que j'étais devenu, j'ai décidé d'aider les autres. Je veux leur éviter de faire cette erreur et, plus que tout, je veux leur enlever leur regret.

Ce soir là s'avérait être un soir comme les autres, tout du moins au départ. La clientèle était tranquille, pas de personnes trop saoule pour l'instant, cette soirée allait sûrement être reposante. « Eh toi, le barman mignon, tu peux pas donner du plaisir autrement que par une bouteille ? » entendis-je à ma gauche. Automatiquement je me tournais avec une pensée en tête : qui avait dit cette phrase aussi débile et peu attirante que mes pieds ? Mon regard se posa sur une belle femme, la trentaine. Amusé, je lui souris et avant de lui répondre je levais la tête, tentant d'apercevoir la femme qui entrait dans mon bar.

Mon regard se planta automatiquement dans le tien et des frissons parcoururent mon corps. Malgré le temps qui s'était écoulé, tu me faisais toujours de l'effet. Je n'arrivais pas à y croire, t'étais là, sur mon lieu de travail, à me regarder et, comme un crétin je restais là sans rien dire. Puis un élan de je ne sais quoi me saisit, peut être de courage et faisant signe à la dame d'attendre, je me dirigeais vers toi pour lâcher un seul mot, rempli de colère et de peine : « Dégage ».